Origine et Genèse du CRESPIAF

Origine et genèse de la création du CRESPIAF

L’Algérie _ premier pays au monde à avoir ratifié, en février 2004, la convention de l’UNESCO de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel_ accorde un intérêt croissant à la sauvegarde et mise en valeur de son patrimoine, et soutient les efforts régionaux et internationaux visant la préservation du patrimoine culturel immatériel (PCI) et la mémoire vivante du continent africain.

A cet effet, l’Algérie, après l’organisation du festival culturel Panafricain de 2009, a demandé à l’UNESCO de lui accorder l’honneur d’abriter un centre régional sous son égide au bénéfice de l’Afrique. Cette demande a été appuyée par les experts dépêchés par l’UNESCO, sur la base de la richesse et diversité du patrimoine national, de la politique publique, des textes juridiques de préservation du patrimoine et de l’existence de centres spécialisés et un potentiel important d’experts et de chercheurs dans le PCI. C’est ainsi que l’Algérie s’est imposée comme un point focal régional, en procédant en février 2014, à conclure l’accord de création du premier centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF), entre madame la directrice générale de l’UNESCO et le Gouvernement Algérien représenté par Mme.la ministre de la culture et des arts.

En décembre 2015, il y a eu la ratification de cet accord par monsieur le président de la république, faisant du CRESPIAF, le 7ème du genre après ceux de Chine, du Japon, de Corée du Sud, d’Iran, du Pérou et de Bulgarie. Ce centre de grande envergure inauguré le 03 mars 2019, se veut un point focal pour tous les chercheurs et spécialistes africains en PCI, et un espace d’échange et de connaissance sur les héritages culturels de l’Afrique.

Le CRESPIAF créé pour l’Afrique a pour principaux objectifs de servir les objectifs stratégiques de l’UNESCO en faveur de ce continent, et de renforcer les capacités et compétences des pays africains dans la sauvegarde d leurs patrimoines, de stimuler la coopération en vue de mutualiser les efforts pour une meilleure préservation du patrimoine culturel vivant de l’Afrique  avec 50 états parties et 88 éléments inscrits dont 22 éléments inscrits sur la liste de sauvegarde urgente et 65 éléments sur la liste représentative. Ce centre contribuera significativement à l’élaboration et au partage des legs culturels de la région africaine.