L’Algérie a abrité du 25 au 29 avril 2023, un atelier de renforcement des capacités des points focaux du continent africain pour l’élaboration des rapports périodiques dans le cadre de la convention de 2003 relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Cette rencontre organisée par l’UNESCO et le Centre Régional à Alger pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel en Afrique « CRESPIAF », centre de catégorie2, placé sous l’égide de l’UNESCO et sous la tutelle du Ministère de la Culture et des Arts a vu une participation record, soit 44 pays du continent africain. Elle était une occasion pour s’informer du nouveau mécanisme adopté par l’UNESCO dans l’élaboration des rapports périodiques après la dernière réforme opérée en 2020, de créer un cadre d’échange d’expérience entre les experts du continent et de créer un réseau de points focaux entre les pays africains, membres de la convention de 2003.
La ministre de la culture et des arts Dr. Soraya Mouloudji a procédé à l’ouverture de cette reconcentre africaine en présence du représentant du Ministère des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger, des représentants de plusieurs secteurs, du conseiller du président de la République, chargé des organisations nationales et internationales et des organisations non gouvernementales Hamid Lounaouci, des experts de l’UNESCO du Bureau Siège et hors siège et des chercheurs algériens en leurs qualités d’observateurs.
Dans son allocution d’ouverture, la ministre de la culture et des arts a souligné les efforts de l’Algérie et son rôle pionnier en matière de sauvegarde du patrimoine culturel dans le cadre de la convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et celle de 2005 portant sur la protection et le renforcement de la diversité des expressions culturelles.
Elle a également saisi cette occasion pour affirmer le soutien indéfectible et continu de l’Algérie pour le continent africain, en précisant que cet atelier se veut une occasion pour évaluer les politiques publiques consenties en faveur de patrimoine culturel immatériel en Afrique et de permettre à tous les acteurs dans le domaine d’examiner de manière scientifique et participative la situation du patrimoine du continent africain et de chercher ensemble les mécanismes de protection, de sauvegarde et de promotion du patrimoine culturel immatériel. Elle ajouta que le défi des pays africains aujourd’hui porte sur l’amélioration de la situation juridique permettant une meilleure préservation préserver du patrimoine immatériel du continent et une contribution efficiente à la réalisation des objectifs stratégiques de l’UNESCO.
Pour sa part, le Directeur du CRESPIAF Pr. HACHI a exprimé sa joie d’accueillir cet atelier pour débattre autour des rapports périodiques et de partager l’expérience de l’Algérie et son savoir-faire avec les autres pays dans le processus d’élaboration des rapports périodiques et d’inscription des trésors culturels africains à l’UNESCO.
Dans son allocution, le Pr. HACHI a rappelé également les objectifs et missions du Centre et son apport à la sauvegarde du patrimoine culturel africain et l’atteinte des objectifs de l’UNESCO, en annonçant qu’en octobre 2023, un séminaire international sera organisé à Alger à l’occasion de la célébration du 20ème anniversaire de la convention de 2003.
Quant à Mme. Susanne Schnuttgen , cheffe de l’unité de renforcement des capacités et politiques du patrimoine, elle a exprimé sa joie pour la participation record soit 44 pays à cet atelier, ce qui dénote l’intérêt croissant des pays africains pour la sauvegarde du patrimoine culturel . Dans ce sillage, elle n’a pas manqué de saluer les efforts de l’Algérie et son rôle dans la protection et sauvegarde de leur patrimoine culturel immatériel, mettant en avant l’importance de la coopération entre l’UNESCO et le CRESPIAF.
Elle est revenue également sur les rapports périodiques réformés en précisant que ces derniers constituent des outils pratiques et stratégiques pour améliorer les politiques publiques relatives à la protection du patrimoine culturel et la réalisation du développement durable.
Au programme de cette session d’ouverture, il y a eu l’intervention de Sidi Traoré du Burkina Faso, facilitateur principal ayant parlé sur la contribution du patrimoine culturel immatériel dans le développement durable ainsi que Harriet Deacon d’Afrique du Sud qui a rappelé les mécanismes d’élaboration et de remise des rapports périodiques.
Après cette session d’ouverture, les participants ont entamé à huit clos le programme de cet atelier. Ils ont eu également l’opportunité de s’imprégner de l’expérience algérienne en matière de rédaction de rapports périodiques et les mécanismes institutionnels et juridiques mis en place pour sauvegarder son patrimoine culturel.
A cette occasion, Une grande exposition intitulée « Héritages culturels immatériels d’Afrique » ayant mis en évidence la diversité et la richesse du patrimoine vivant du continent, a été organisée et a fait l’objet d’une visite par tous les participants accompagnés par la ministre de la culture et des arts.
La clôture de cet atelier a été marquée par la remise d’attestations à tous les participants qui ont exprimé leur grande satisfaction de la qualité de la formation ayant porté sur des méthodes participatives de collecte de données, la participation des parties prenantes au processus d’élaboration des rapports périodiques. Cet exercice produira pour la première fois, des données systématiques dont les résultats alimenteront le rapport global sur les politiques culturelles, un engagement adopté par les ministres de la culture lors de la conférence mondiale de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable (MONDIACULT) en 2022.
Lettre de remerciements du Secrétaire de la convention de 2003