Les efforts de l’Algérie pour la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel


Participation du CRESPIAF à la 24 édition du salon international de l’artisanat
Les efforts de l’Algérie pour la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

Le Centre Régional à Alger pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel en Afrique « CRESPIAF », centre de catégorie 2 placé sous l’égide de l’UNESCO et sous la tutelle du Ministère de la culture et des Arts, a participé à la journée d’étude intitulée « la propriété intellectuelle et son rôle dans le développement de l’artisanat traditionnel », organisée hier (lundi 19 juin 2023) par le Ministère du tourisme et de l’artisanat à l’occasion de la 24ème édition du salon international de l’artisanat à l’esplanade Riadh El-Fath (Alger).
La participation du CRESPIAF a été marquée par une conférence animée par son directeur Pr. Slimane HACHI qui a mis en lumière les efforts entrepris par l’Algérie dans la sauvegarde, la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel immatériel et ce à travers des dispositifs nationaux et internationaux permettant d’entreprendre des actions concrètes en faveur du patrimoine national d’une valeur universelle, en l’occurrence la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel et les conventions de l’UNESCO, celle de 1972 relative à la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel et celle de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Dans son exposé, Pr. Hachi a rappelé succinctement la définition du patrimoine culturel immatériel adoptée par l’UNESCO dans la convention de 2003 « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel transmis de génération en génération, il est recrée en en permanence en fonction du milieu, de l’interaction avec la nature et l’histoire, et procure un sentiment d’identité et de continuité aux communautés qui en sont détentrices », en soulignant que cet héritage culturel constitue une partie de l’histoire, de la mémoire et de l’identité des nations.
Le conférencier a souligné que l’Algérie en tant que premier état à avoir ratifié la convention de 2003 a réussi à inscrire 10 éléments de son patrimoine sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, après avoir soumis à la commission de l’UNESCO des dossiers globaux de nature anthropologique et non pas ethnographique. Il ajouta également que le CRESPIAF travaille en collaboration avec des institutions relevant du Ministère de la Culture et des Arts pour inscrire de nouveaux éléments du patrimoine culturel immatériel de l’Algérie à savoir Achwik (poésie de la kabylie), et les bijoux de Ah Yenni.
A la fin de sa conférence, Pr. HACHI a dressé un message de sensibilisation pour la sauvegarde du patrimoine culturel, en précisant que la protection du patrimoine culturel matériel et immatériel doit être une évidence et une responsabilité partagée par tous.